Limitation de l'utilisation des antibiotiques dans les élevages

L'utilisation excessive et inappropriée d'antibiotiques, aussi bien humains que vétérinaires, au cours des dernières décennies est à l'origine de nouvelles préoccupations sociétales et de nouveaux défis en matière de santé animale, de santé humaine et d'impact sur l'environnement. La consommation excessive d'antibiotiques a entraîné le développement de bactéries résistantes, qui peuvent être transmises à l'homme par la consommation de produits animaux, le contact direct avec les animaux et l'environnement, ce qui rend les infections bactériennes plus difficiles à traiter.

La résistance aux antibiotiques implique l’impossibilité d’éliminer un micro-organisme responsable d'une maladie infectieuse en devenant résistant à l'antibiotique auquel il était initialement vulnérable. Lorsque les bactéries deviennent résistantes, les traitements conventionnels deviennent inefficaces, les infections persistent et le risque de propagation de la résistance augmente, impliquant les personnes, les animaux, les aliments et l'environnement. Le problème est aggravé par le fait que la vitesse à laquelle les bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques que nous utilisons est bien supérieure à la vitesse à laquelle de nouveaux antibiotiques sont développés.

Plan national de lutte contre la résistance aux antibiotiques (PRAN)

Pour faire face à cette situation, le Plan national de résistance aux antibiotiques ( PRAN ) a été créé en 2014. Il s'agit d'un plan stratégique et d'action qui vise à réduire le risque de sélection et de diffusion de la résistance aux antibiotiques et, par conséquent, à réduire l'impact de ce problème sur la santé humaine et animale, tout en préservant l'efficacité des antibiotiques existants de manière durable.

Parmi les multiples lignes stratégiques définies par le PRAN pour atteindre ses objectifs, la prévention est particulièrement pertinente. L'objectif principal de cette activité est de réduire la nécessité d'utiliser des antibiotiques en mettant en œuvre des mesures de prévention des maladies.

Prévention

Dans le domaine de la santé animale, la prévention des maladies et la lutte contre celles-ci au niveau de l'exploitation apportent des avantages considérables à la production, à la sécurité et à la sécurité alimentaires, à la santé publique, au bien-être des animaux et, par conséquent, au marché et à l'économie.

Dans ce contexte, les stratégies d'amélioration des mesures d'hygiène sont essentielles, de même que l'élaboration de normes visant à réduire le risque d'infection et de transmission d'organismes résistants.

Afin de maximiser l'efficacité des mesures de prévention, il est important d'améliorer les mécanismes de biosécurité dans l'exploitation. L'hygiène, la gestion, la surveillance, la détection précoce et la réaction rapide sont des éléments clés de la prévention et du contrôle des maladies animales.

Biosécurité

La biosécurité comprend l'ensemble des mesures d'infrastructure et de gestion visant à prévenir ou à réduire le risque d'introduction de maladies infectieuses, contagieuses et parasitaires et leur propagation ultérieure à l'intérieur ou à l'extérieur de l'exploitation d'élevage.

Parmi l'ensemble des mesures définies dans un plan de biosécurité pour les exploitations d'élevage, le nettoyage et la désinfection des installations constituent l'une des opérations les plus importantes.

Nettoyage et désinfection des élevages

Après l'élevage ou l'engraissement d'un lot d'animaux dans un bâtiment, le nettoyage et la désinfection du bâtiment constituent la méthode la plus efficace pour garantir l'élimination des micro-organismes susceptibles de compromettre la santé des lots suivants. Ce processus est d'autant plus important lorsque l'exploitation a souffert d'un processus infectieux au cours de l'élevage. Ces processus infectieux peuvent avoir des causes multiples : mesures de biosécurité déficientes ou insuffisantes, introduction d'animaux porteurs, erreurs de prophylaxie, etc. L'apparition de foyers infectieux entraîne des pertes économiques importantes et un risque potentiel pour la santé publique.

Les meilleures mesures de contrôle seront toujours celles qui visent à prévenir la maladie, mais si un foyer se déclare, il faudra procéder à un examen complet et détaillé de toutes les mesures prévues dans le plan de biosécurité de l'exploitation, afin de déterminer quelles ont été les voies d'entrée possibles.

Lors du vide sanitaire de l'installation d'élevage, nous nous concentrerons sur trois aspects fondamentaux de la lutte contre les maladies : le nettoyage, la désinfection et la lutte contre les vecteurs. Ces mesures sont nécessaires pour atteindre un niveau adéquat de santé agricole.

Lorsqu'un bâtiment d'élevage a été vidé, la première étape consiste à éliminer les matières organiques grossières. Pour ce faire, on utilise des méthodes mécaniques courantes de balayage à sec pour collecter les matières fécales les plus grossières, suivies d'un rinçage à l'eau à l'aide d'un nettoyeur à haute pression.

Le nettoyage est ensuite effectué avec des détergents alcalins, de préférence appliqués sous forme de mousse à l'aide de nettoyeurs à haute pression.

Dans la vaste gamme de produits détergents, PROQUIMIA propose le détergent alcalin moussant VIXFOAM, spécialement conçu pour obtenir un plus grand entraînement de la saleté grâce à sa mousse ultra-résistante qui, appliquée à haute pression, maximise le temps de contact avec la saleté.

Après le temps d'action, rincer. Des détergents acides sont également utilisés périodiquement pour éliminer les matières inorganiques sous forme de tartre dans les refroidisseurs et les auges.

Le processus de nettoyage élimine la saleté macroscopique et un pourcentage élevé de micro-organismes.

Les surfaces sont ensuite désinfectées.

Gamme de produits désinfectants Proquimia

PROQUIMIA dispose d'une large gamme de produits désinfectants, dûment enregistrés dans le BioCID-anses en tant que produits pesticides/biocides pour l'environnement du bétail, et qui répondent aux critères d'efficacité biocide selon les normes EN établies par le règlement (UE) 528/2012 sur les produits biocides :

• ASEPTIL (numéro d'inventaire 68140) - à base d'ammonium quaternaire.
• AMBISEP HP (numéro d'inventaire 72670) - à base d'ammoniums quaternaires et de glutaraldéhyde.
• ASEP DAP MOUSS (numéro d’inventaire 51124) - à base d'acide peracétique.

En termes d'application, les produits appliqués sous forme de mousse sont actuellement les plus utilisés, en raison de leur faible consommation et de leur grande permanence sur la surface. Des produits de pulvérisation, de nébulisation ou de thermo nébulisation peuvent également être utilisés.

Afin de ne pas propager les micro-organismes pathogènes dans l'ensemble de l'exploitation, il est essentiel de désinfecter également les ustensiles utilisés.

Après la désinfection des locaux, il est habituel de rentrer dans les locaux pour l'entretien de l'enclos ou pour préparer les locaux à l'entrée des animaux (préparation des mangeoires, des abreuvoirs, étalement de la litière, etc.) Par conséquent, après l'entrée du personnel, il faut procéder à une seconde désinfection, qui peut être effectuée à l'aide d'un produit fumigant tel que ceux utilisés dans les silos.

Lors du choix des produits de nettoyage et de désinfection, outre leur efficacité, il convient d'évaluer leur niveau de dangerosité afin de garantir une sécurité maximale au personnel concerné.

Parallèlement, il sera essentiel de mettre en œuvre un plan de lutte contre les vecteurs (insectes) et les rongeurs, afin de minimiser les risques de propagation des maladies que ces organismes peuvent provoquer.

Enfin, le nettoyage et la désinfection corrects des circuits d'eau, ainsi que la désinfection de l'eau de boisson des animaux, sont également des aspects très importants à prendre en compte pour garantir des conditions d'hygiène maximales dans l'exploitation.

Conclusions

Compte tenu des préoccupations sanitaires croissantes liées à la résistance accrue des micro-organismes aux antibiotiques, les mesures de prévention et de contrôle des maladies dans les exploitations d'élevage sont les mécanismes les plus efficaces pour minimiser le risque de transmission.

En appliquant rigoureusement toutes les mesures préventives établies dans le plan de biosécurité, et plus particulièrement les protocoles de nettoyage et de désinfection, le risque d'entrée de maladies ou de recontamination sera minimisé, tout en réduisant le taux de consommation d'antibiotiques de l'exploitation.

PROQUIMIA, grâce à son expérience de plus de 50 ans dans le secteur de l'hygiène, apporte son soutien tout au long du processus de conception et de mise en œuvre du plan de biosécurité, en offrant des conseils personnalisés pour la sélection correcte des produits de nettoyage et de désinfection les plus appropriés, afin de les utiliser de manière efficace et sûre.